V-Num

CINEMA

Multiclonage !
Bande annonce
| INFOS |
Réalisation
Tommy Wirkola
Quand ça ?
2017
Où ça ?
Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Belgique
Distribué par
SND
Avec
Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dafoe, Marwan Kenzari
Quoi ?
7 raisons de se battre
Raconte (mais pas tout) …
En 2073, sur Terre, la surpopulation a atteint son apogée. Pour y remédier, le Bureau d'allocations des Naissances décide de mettre en place une politique d'enfant unique. Au même moment, un homme assiste à la mort de sa fille qui accouchait de 7 petites filles, baptisées pour plus de commodités comme les sept jours de la semaine de Monday à Sunday. Le grand-père décide de garder les septuplés et de cacher leur existence en inventant l'identité d'une seule personne qui sera incarnée à tour de rôle par chacune de ses petites filles. Malheureusement, le secret reste très compliqué à garder. Ce secret sera même en danger le jour où Monday disparaît.
Surpopulation !

L’être humain pose problème, il se reproduit plus vite qu’une armée de sauterelles, et vide la terre de ses ressources vers la fin du 21ème siècle.

C’est le tout premier constat du film, la surpopulation mondiale et ses conséquences. Il faut donc faire quelque chose.

Cependant, même si le point de départ du film est la surpopulation humaine, et qu’il reste le fil rouge du film, l’histoire se déroule ailleurs.
En effet, ici on parle de boite de pétri humaine mais pas que…

Nous sommes donc, en 2073, la terre est surpeuplée et le gouvernement en place, fait passer une loi pour imposer l’enfant unique. C’est dans ce contexte qu’une mère accouche de septuplées, que des filles.

De plus, le père n’est pas là et la mère meurt en couche. Les petites filles sont donc orphelines, et elles naissent dans un monde où les gens ont pas le droit de procréer, sauf dans de rares exceptions.
Donc, oui, pas d’égalité des chances pour ces demoiselles.

Elles vont parvenir à duper leur monde pendant trente ans, sous la tutelle de leur grand-père : chaque sœur s’approprie un jour de la semaine (leur prénom respectif correspond au jour où elles peuvent sortir) et reste cloitrée les jours restants. Par ce biais, elle arrive à faire croire qu’elles sont une seule et même personne : Karen Settman (le nom de leur mère).

Les problèmes arrivent le jour où « Lundi » ne rentrent pas à la maison.

Lundi aime pas les lundis
Un film ambitieux

Max Botkin, qui est à l’origine de cette histoire incroyable qui date de 2001, a imaginé cette  aventure très (peut être trop) ambitieuse. Le scénario a même fait partie de la (fameuse) Blacklist des meilleurs scénarios qui n’arrivent pas à trouver de financement.

En même temps, un film dans lequel tu dois jongler avec la création d’un futur proche à la 1984, de nombreuses scènes d’effets spéciaux multicouches, et la notion de septuplés nécessitant 3 caméras (ou 4), un fond vert ou un fond bleu et les problèmes de lumière que ça engendre, ça peut en  refroidir pas mal.

Multiclonage
Seven Sister - où est Lundi ?
Où est Lundi ?

En plus, lorsque les nombreuses contraintes techniques sont maitrisées, il en reste une dernière de contraintes à maitriser, et pas des moindres.

Doté d’un casting costaud, le film est au cœur d’une histoire où l’interprétation est la clé. Outre les très bons Glenn Close et Willem DafoeNoomi Rapace est parvenue à relever un challenge pas gagné d’avance : interpréter sept personnages qui ont le même âge et la même tête, mais pas du tout la même personnalité. Et dernier truc, les sept personnages jouent elles mêmes le rôle d’une seule femme dans le film. Pas simple !

Le scénario est compliquée ?Pas de soucis : on a Noomi Rapace.

L’actrice suédoise n’a jamais fait le choix de la simplicité dans ses rôles. Pour Seven sisters, elle a démontré son talent et son professionnalisme.

Elle témoigne : « Si on tourne une scène avec des doublures, il faut que je leur montre avant ce que je compte faire. Il faut que je leur donne des instructions, que je leur montre comment elles doivent bouger, comment s’asseoir et quand se relever. J’ai une vue d’ensemble sur la scène. Il faut que je l’envisage sous différents angles et c’est beaucoup de responsabilités. Tommy et moi, on se répète constamment qu’il ne faut pas qu’on laisse l’aspect technique prendre le dessus. Au final, c’est la relation entre les sœurs qui compte le plus. » (Allociné)

La prouesse technique et le travail de Noomi Rapace sont réussis. Tellement réussis qu’au bout d’un moment, on a tendance à oublier que c’est la même actrice qui joue les sept sœurs. Petit à petit, apparaissent donc, chaque soeur avec leur personnalité propre, totalement différentes, plus ou moins extraverties, et la complexité de jouer un rôle dans un rôle.
Les 7 soeurs
Les 7 soeurs
Survitaminé et militant

Il ne faut pas se tromper : si on regarde Seven Sisters, on va pas s’endormir. Le film regorge de scènes d’actions et de poursuites. Des morceaux de bravoure exercés par sept personnages féminins.

A l’origine dans l’histoire de Max Botkin, les sept personnages étaient censés être des garçons. Lorsque le script arrive dans les mains de Tommy Wirkola, c’est lui qui a décidé que ce serait des soeurs et pas des frères.

Choix gagnant ! A travers l’interprétation de Noomi Rapace, l’histoire prend tout son sens. L’époque qu’on traverse avec le mouvement Me Too et l’avènement de la place des femmes dans la société d’après donne un petit côté militant au film, même si ce n’était pas l’objectif de départ. Comme dans Millénium avec un rôle dont le féminisme est plus revendiqué, Noomi Rapace interprète des femmes de caractères, solidaires et courageuses, qui ne se laissent pas dicter leur loi. La sororité par excellence !

Pourquoi il faut voir ce film ?

Voilà donc un film d’anticipation, d’action, avec beaucoup de bonnes idées dans le scénario, bien réalisé, bien interprété.

Si on veut chercher la petite bête, on pourrait dire qu’on aurait peut être aimé en savoir un peu plus sur chaque sœur, sur chaque personnalité, chaque destinée.

Mais par manque de budget ou de temps, ou à cause des contraintes techniques, on a l’impression que notre aventure de spectateur n’est pas totalement finie avec les 7 soeurs.

Le scénario est tellement original qu’il mériterait peut être de partir sur d’autres volets d’une potentielle saga, pour connaitre un peu plus l’histoire incroyable de ces 7 incroyables femmes qui nous ont fait vibrées jusqu’à la fin.

Bref, à voir absolument et à quand la suite ?

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